À travers le Salzkammergut

A “TRAVERS LE SALZKAMMERGUT !l achète sa délivrance de ce lourd symbole de son état futur. — Quand, plus tard, il devient nère, on fête l'événement par un bruyant cha- rivari où tous les instruments possibles font eur partie. Enfin, il est d’usage de régaler à l'auberge les camarades lors de leur entrée dans l'équipe ou de leur départ. Dans la vallée de Gosau, on y joint, lors de cette dernière circonstance, 1ne coutume significative : le repas fini, on retire des gros souliers ferrés de celui qui s'en va un ou deux clous, pour signifier qu'il a droit désormais au repos. Dans les environs de Mondsee, deux autres lacs plus petits : le Fuschlsee, tout retiré st enfermé entre des montagnes boisées, et le Zellersee, aux rives plates et monotones, offrent de nouveaux buts d’excursions. Mais revenons en sens inverse, à l'autre extrémité du lac de Mondsee. Là, un joli che- min à travers une campagne plantée d’arbres suit le cours d’un large ruisseau aux eaux vives qui fait tourner des moulins, puis il s’en- ‘once presque aussitôt vers l’est dans un bois, toujours accompagné du petit torrent, qui égaie | de: son flot clair et jaseur la pénombre em- paumée de la forêt. Trois quarts d’heure après, nous débouchons, comme auparavant, dans une vaste campagne avec des maisons au bord d’un lac où court se jeter notre compagnon babillard. Nous sommes à Unterach, au bord de l’Attersee, le lac le plus considérable de toute la contrée, long de 20 kilomètres et large de 2 à 3. Trop étendu, vu surtout l’entourage mesquin des collines qui le bordent vers le nord, l’Attersee n’offre un caractère imposant qu’à son extrémité supérieure où nous venons d’arriver. Situé au bas de hautes montagnes, et ayant à sa droite la cime du schafberg, inclinée comme pour se mirer dans l’eau, le bourg aux jolies maisonnettes semées parmi des jardins voit devant lui, dans l’encadrement du Hollenberg (1134 m.) à gauche et, à droite, du Hôllengebirge (de 1 600 à 1 800 m.) au pied duquel se détache un petit village blanc, la lappe d'eau verte s'étendre, s’élargir au loin plus lumineuse entre des montagnes bleuâtres, et se serdre à l’horizon. : Dans le voisinage, après avoir suivi la rive sud du lac, c’est un autre site, d’un caractère plus ‘omantique : le Burggrabenklamm, une gorge rocheuse et sauvage où roule le torrent du même jom, rappelant les grandioses défilés de Liechtenstein en Pongau, et aboutissant à une excavation' profonde et voûtée où la masse d’eau s’engloutit au milieu d’un rejaillissement d’écume et d’un mugissement incessant redoublé par l’écho des voûtes et des parois du gouffre. { { En poursuivant la route qui contourne l’extrémité du lac, on atteint ensuite Burgau, où se voient des murs en ruine, restes présumés d’un ancien castel romain, puis Weissenbach, situé vis-à-vis d’Unterach d’une façon aussi charmante, à l’ouverture d’une belle vallée où un chemin à travers des forêts, en majeure partie au bord du torrent qui a donné son nom au pays (le Ruisseau blanc), longe le bas du Hôllengebirge et rejoint en trois heures la vallée de la Traun. .A CHUTE DE BURGÔRABEN

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