Die digitale Landesbibliothek Oberösterreich

A TRAVERS LE SALZKAMMERGUT 
qu'ont été faites les 
plus importantes dé- 
couvertes relatives à 
cette période de tran- 
sition : depuis 1 846, 
desfouilles pratiquées 
sur le Salzberg ont 
mis au jour près de 
2 000 tombeaux avec 
quantité d'armes, de 
parures, d’objets de 
toute sorte, la plupart 
en bronze et en fer, d’autres aussi en or, en ambre et en ivoire, 
débris d’une civilisation déjà avancée qui, entre l’époque lacustre. 
etl'époque romaine; florissait dans l’Europe éentrale, et dont on 
place l’aurore vers l'an 2000 avant: Jésus-Christ et le complet 
*panouissement dix siècles plus tard. La plupart des objets re- 
sueillis, provenantde 1 036 tombes, se trouvent au Musée impérial 
d'histoire naturelle à Vienne et yforment une collection des plus 
riches et des plus curieuses ; les-autres sont ici, ou au Musée de la 
province à Linz, ou dispersés dans des collections particulières. 
Ils proviennent d’une peuplade celtique, qu’on peut se représenter relativement très cultivée, 
guerrière et commerçante, et qui dut exploiter les mines de sel voisines; elle semble n’avoir 
connu le fer qu’assez tard, quoique la plupart des armes qu’on a découvertes : lances, haches 
à douille et à ailerons, épées et poignards, soient de ce métal. Sur un grand nombre d'objets, les 
deux métaux sont réunis : des épées, par exemple, ont une poignée de bronze et une lame de fer. 
Les lances sont en majorité ; elles sont de deux formes : l’une étroite et longue avec une forte 
arête au milieu, — c’est la plus commune, — l’autre plus large. Les haches sont moins nombreuses; 
elles sont allongées et étroites, fixées dans un manche recourbé à angle droit. Les épées semblent 
avoir été réservées aux personnages marquants’; la plupart aussi sont en fer, à deux tranchants, 
et de ‘forme large; les poignards ne sont pas rares non plus. Leurs poignées se terminent par 
d’élégants ornements en ivoire ciselé (témoignant de relations commerciales très lointaines) ou 
en bronze; le fourreau était d'ordinaire en bois avec des bandes de bronze et terminé parfois 
par un ornement de ce métal. Des pointes de flèches en bronze se rencontrent aussi, mais 
en petite quantité. On a trouvé peu d’armes défensives : quelques fragments de boucliers et de 
cuirasses, surtout des casques en bronze. { 
Les objets de parure comprennent des ceinturons ou baudriers de bronze doublés de cuir, 
avec des ornements variés, repoussés au marteau ou finement gravés; des colliers, dont un à 
dreloques d’une exécution très remarquable ; puis des bracelets par centaines, des fibules et des 
épingles d’une grande variété, travaillées avec goût et souvent garnies de pendants ; la plupart de 
ces fibules sont formées d’un fil enroulé en deux spirales accotées, particularité qui a fait donner 
aux broches de cette forme le nom de « broches de Hallstatt ». Plusieurs de ces objets sont recou- 
verts d’une feuille d’or et d’autres plus petits sont souvent tout en or; mais nulle part on n’a trouvé 
’argent employé. A cela s'ajoutent plusieurs grains de colliers en ambre et quelques-uns en émail. 
Plus de deux cents vases en bronze, formés de plusieurs pièces habilement rivées, et non 
soudées, ont été aussi mis au jour : les uns coniques, soit unis, soit flanqués d’une ou deux anses ; 
puis des cystes cylindriques tout droits, des vases à panse avec un long col et des bords saillants ; 
des bassins, coupes, plats, etc, de différentes formes. Les vases en terre, qu’on a trouvés presque 
OBJETS PROVENANT DES FOUILLES DE HALLSTATT