Volltext: Diplomatische Geheimakten aus russischen, montenegrinischen und sonstigen Archiven (Band II 1929)

dans celui ou elle «essayerait d'occuper avec son armée, même momen¬ 
tanément une partie de la Turquie d’Europe . . .», et dans l’article I. 
de la convention militaire entre nous et la Serbie on lit textuellement: 
«En cas de guerre avec L’Autriche-Hongrie la manière de faire la guerre 
de la part de la Serbie et du Monténégro sera la défensive tactique en 
n’excluant pas dans certaines directions et aux moments favorables 
l’offensive stratégique.» Donc et surtout la défensive tactique du Monté¬ 
négro et de la Serbie contre l’Autriche, en laissant à la Russie le soin de 
l’offensive stratégique. C’est évident. N’étant pas en état à nous deux 
seuls, sans d’autres alliés balkaniques de faire la guerre à la Turquie 
comment nous aurions pu songer à faire la guerre à l’Autriche sans les 
assurances données par la Russie quelle nous aidera le moment venu. 
Ces assurances ont du être données à M. Pachitch et non pas à nous 
comme vous le verrez dans un instant. La guerre contre la Turquie avait 
épuisé le Monténégro physiquement et matériellement. En la commen¬ 
çant, nous ne savions pas ce que coûte une guerre moderne. Par cette 
guerre nous avions doublé notre territoire. Nous ne désirions pour le 
moment rien d’autre que de vivre en paix le plus longtemps possible 
et mettre l’ordre dans les riches contrées que nous avions pris aux Turcs. 
Nos pertes en hommes dans la guerre balkanique étaient très fortes. De 
tout notre coeur nous souhaitions un long repos. Nous ne voyions en ce 
moment rien qui pouvait compromettre cette paix, vu que l’Autriche très 
intéressée dans les Balkans avait accepté le résultat des deux guerres bal¬ 
kaniques. Nous désirions des nouvelles complications d’autant moins, 
que la Russie nous avait déjà en 1911 suspendu la subvention pour 
l’armée. Il serait sans utilité de vous parler des raisons, qui ont poussé 
la Russie à nous retirer cette aide. Il suffit de vous dire, que M. Pachitch 
par ses intrigues nous avait supplanté à St. Pétersbourg et établi la légende 
monstrueuse, que le Roi Nicolas était l’homme de l’Autriche et comme tel 
peu sûr. Nommé Ministre des Affaires Etrangères du Monténégro en 
avril 1913, j’ai fait tout ce qui était humainement possible pour fléchir 
la Russie et l’emmener à nous donner au moins l’argent necessaire pour 
payer nos officiers, que la Russie nous avait instruit et que nous ne 
pouvions pas payer par les moyens ordinaires de notre budget. Tous mes 
efforts ont été inutiles. Nous déséspérions, quand à un moment où nous 
nous attendions le moins en avril 1914, le Roi m’appela et me dit, que 
l’attaché militaire russe à Cettigné, par l’ordre de St. Pétersbourg était 
venu chez lui pour lui annoncer que le gouvernement russe continuera 
à payer la subvention militaire au Monténégro et qu’il payera même tous 
les arriérés et qu’enfin il fournira les armements et les habillements 
pour 5o 000 hommes. J’ai demandé au Roi s’il savait les raisons de ce 
changement brusque d’opinion du gouvernement russe à notre égard. 
Il m’a répondu que l’attaché militaire russe lui avait dit, qu’on envisage 
la-bas une guerre prochaine. Nous avons été constémés, car nous pen- 
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