Volltext: À travers le Salzkammergut

FRAVERS LE SALZKAMMERGUT 
I Ç 
celaine rare, dont un a appartenu à Marie-Thérèse et un autre, 
2n sèvres, à Louis XVI, de vieilles armures dans la salle à 
manger, etc. Mais il faut citer spécialement, parmi les richesses 
de la villa, outre plusieurs bons tableaux anciens et modernes, 
une précieuse collection d’ivoires, un petit bas-relief en bois repré- 
sentant l’Adoration des Mages et signé du monogramme bien 
onnu d’Albert Dürer avec la date 1513; enfin, dans un salon 
spécial, la plupart des sculptures, dont quelques unes inédites ou 
seulement ébauchées, de la mère du duc, la princesse Marie 
d'Orléans, de si touchante mémoire, entre autres la tête en marbre 
etla maquette de sa chaste et pensive Jeanne d’Arc, si populaire. 
Mais revenons aux spectacles de la nature. Les environs de 
Gmunden en offrent maints très beaux. C’est, en premier lieu, 
la chute de la Traun. On peut s’y rendre à pied en suivant la 
‘oute qui longe, en le dominant, le cours du fleuve ; mais ce qui est beaucoup plus original et plus 
intéressant, c'est de monter sur un de ces grands bateaux plats qui transportent presque chaque 
semaine jusqu'au Danube une partie du sel produit à Ebensee, à l’autre extrémité du lac. { 
Au sortir du Traunsee, on entre dans une petite vallée charmante où le malheureux poète 
Lenau, comme le rappelle une inscription, aimait à venir rêver chaque matin sous les arbres 
centenaires qui étendent les arceaux de leurs longues branches au-dessus des eaux vives aux flots 
onduleux où les truites prennent leurs ébats. Là, sans doute, il composa quelques-unes de ses 
tendres et mélancoliques poésies : 
}+ 
* # 
Ach Gmunden, immer, immer schon, 
Dir lass ich meine Seele… 
dit l’une d’elles : « Ah! Gmunden, toujours, toujours beau, je te laisse mon âme. » 
Sur les deux rives des moulins se succèdent avec quantité de barrages et de chutes que le 
bateau descend avec rapidité au milieu des exclamations anxieuses, des éclaboussements d’écume 
et des rires. Plus haut, Gmunden se continue quelque temps, dominé à gauche par l’émi- 
nence de la Wunderburg (le Manoir enchanté) : là s'élevait jadis un château dit Gugelburg, 
le plus beau et le plus grand de la contrée et commandant à toute la vallée, mais habité 
par le seigneur le plus avare et le plus dur qui se pût imaginer. Subitement, le vieux grigou 
vint à mourir. Ses héritiers accoururent, avides de recueillir ses énormes richesses: mais ils eurent 
beau chercher de tous côtés, ils ne pu- 
cent découvrir le trésor… Cependant il 
existe : trois fois par an, dans la nuit du 
solstice, celle qui suit la Saint-Thomas 
et celle du 20 février de chaque année 
bissextile, une demi-minute avant mi 
nuit, une grosse pierre des fondations 
se dérange et vous laisse entrer dans ur 
souterrain voûté où l’on voit, assis à 
une table et écrivant, un petit homme ë 
longue barbe blanche; devant lui son 
entassés des sacs gonflés d’or. Si quel 
qu’un ose s’approcher et étendre la main 
pour en prendre un, alors il relève la
	        
Waiting...

Nutzerhinweis

Sehr geehrte Benutzerin, sehr geehrter Benutzer,

aufgrund der aktuellen Entwicklungen in der Webtechnologie, die im Goobi viewer verwendet wird, unterstützt die Software den von Ihnen verwendeten Browser nicht mehr.

Bitte benutzen Sie einen der folgenden Browser, um diese Seite korrekt darstellen zu können.

Vielen Dank für Ihr Verständnis.