Volltext: Diplomatische Geheimakten aus russischen, montenegrinischen und sonstigen Archiven (Band II 1929)

croit également à la guerre et à l'intervention, armée de la Russie. A mon 
observation; que le Ministre de Russie à Cettigné, monsieur de Giers est 
d’un avis contraire et tient le même langage que monsieur Otto, ministre 
d’Autriche, à savoir, que la Russie n’ira pas ste casser le cou pour 
défendre «des assassins de femmes», le Roi me répond: «Monsieur de 
Giers ne sait rien; mes renseignements et ceux de l’attaché militaire 
russe à Cettigné sont meilleurs de beaucoup. J’étais alors fixé sur les 
événements à venir, car monsieur Pachitch avait crée le casus belli. Nous 
vivons les jours suivants à Cettigné dans une grande inquiétude, quoi¬ 
que aussi bien le gouvernement autrichien que le gouvernement serbe 
font semblant d’une grande tranquilité. Monsieur Pachitch même au 
dire de son ministre à Cettigné, fait la campagne éléctorale ou il 
était encore le io—2 3 juillet 1914» le jour de la remise de l’ultimatum 
de l’Autriche, à la Serbie. Il est rentré à Belgrade le 24 juillet seulement. 
Ce jour à dix heures du soir le ministre de Serbie monsieur Gavrilovitch 
vient chez moi de la part de monsieur Pachitch me demander, si le 
Monténégro, frère et allié de la Serbie fera cause commune avec celle-ci 
contre l’Autriche. Monsieur Pachitch quelques heures après son retour 
à Belgrade, ou il avait pris connaissance du contenu de l’ultimatum, 
nous demandait notre secours dans la guerre. Il est évident qu’il avait 
déjà celui de la Russie autrement il aurait accepté en entier les 
exigeances autrichiennes et ne se serait pas engagé dans une guerre 
contre l’Autriche avec le Monténégro seul comme allié. Monsieur Pachitch 
n’est pas intelligent outre mesure, mais c’est un fourbe sans foi ni loi, 
habitué en politique à transiger avec son propre honneur; il aurait s’il 
n’était pas sûr du côté russe, transigé avec celui de la Serbie, avant de 
perdre sa liberté. C’est clair. La guerre a commencée. En août 1915 
j’ai donné ma démission. En octobre de la même année j’ai été nommé 
gouverneur de Podgoriza avec la mission de recevoir l’armée serbe en dé¬ 
route, le corps diplomatique en Serbie et les réfugiés politiques et civiles 
serbes. Grâce! à mes fonctions j’ai dû entrer à Podgoriza en rélations avec 
beaucoup d’hommes politiques serbes surtout avec un grand nombre de 
députés de tous les partis. Tous ces gens croyaient que c’était la fin de la 
Serbie. Tous, ils accusaient monsieur Pachitch et son gouvernement d’avoir 
provoqué la guerre qui a eu pour conséquence la ruine de la Serbie. Ils 
parlaient presque tous avec mépris de la Russie. Au paroxisme du dé¬ 
sespoir ils disaient: «nos frères de l’Autriche auraient pu bien attendre. 
Nous avions besoin avant de songer à les libérer de l’Autriche, de cin¬ 
quante ans de repos et de paix pour digérer la Macédoine. Le bandit 
(Pachitch) dont le fils n’a pas combattu pendant trois guerres, n’a pas 
voulu attendre; il a provoqué l’Autriche, qui ne nous demandait rien.» 
D’après eux, c’était monsieur Pachitch qui avait sous main préparé l’as¬ 
sassinat de l’Archiduc et poussé l'Autriche à la guerre. Ils affirmaient ce¬ 
ci d’une façon absolue. Ils en savaient long sur le complot. Ils en parlaient 
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