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Traite d’alliance, rappelle que, dès le i5 avril, la Bulgarie a demandé 
à la Russie d’interposer ses bons offices et qu’elle accepta immédiatement 
l’offre de médiation de M. Sazonoff. Il ajoute que, jusqu’à présent, 
la Serbie n’a pas fait connaître sa réponse à cette proposition et qu’au 
contraire elle a accumulé à l’égard de la Bulgarie les marques de méfiance 
et d’hostilité. En terminant, le Roi proteste des sentiments pacifiques 
dont lui et son Gouvernement sont animés et de leur profond désir 
d’éviter une lutte fratricide, et il pense que l’Empereur voudra bien re¬ 
connaître que la Bulgarie ne peut abandonner les obligations qu’elle 
a à l’égard des frères de Macédoine qui veulent rester Bulgares, ni le 
principe auquel la Russie elle-même a, dans ces dernières années, donne 
son approbation. 
P a n a f i e u. 
, Nr. 821. 
M. Delcassé, Ambassadeur de France 
à Saint-Petersbourg, 
à M. Pichon, Ministre des Affaires étrangères.*) 
Saint-Pétersbourg, le 16 juin 1913. 
Dans un passage de sa réponse au Tsar, le Roi Pierre insiste pour 
avoir une frontière commune avec la Grèce. 
C’est aussi le désir très vif de cette dernière qui veut, comme la 
Serbie, écarter la Bulgarie de l’Albanie. 
Il ne serait pas impossible d’établir le contact gréco-serbe, en attri¬ 
buant Ochrida à la Serbie, qui pourrait ensuite descendre jusqu’au Lac 
Prespa, où la Grèce la rejoindrait par Koritza et Kastoria, si on les 
lui assure. 
Je crois qu’on pourrait amener la Bulgarie à abandonner ses préten¬ 
tions sur Kastoria. 
Quant à Koritza, on pourrait d’autant plus insister pour la laisser à 
la Grèce que l’on se résignerait à la faire reculer sur la côte Adriatique 
jusqu’au Cap Stylos. 
Delcassé. 
l) Livre Jaune 1912, II, Nr. 336. 
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