Volltext: Diplomatische Geheimakten aus russischen, montenegrinischen und sonstigen Archiven (Band II 1929)

J'ai l’impression que ces accords ne sont pas soupçonnés à Vienne. 
Je crois même que, si fe bruit s’en répandait, on commencerait par le 
trouver dénué de toute vraisemblance. En effet, tous les collègues ou 
fonctionnaires du Ballplatz avec qui j’ai pu m’entretenir, en termes 
très généraux, des rapports de la Serbie et de la Bulgarie, estiment que 
leur rivalité en Macédoine exclut la possibilité d’un rapprochement entre 
elles. Tel est notamment l’avis exprimé par l’Ambassadeur de Russie, 
qui m’a paru ignorer l’existence desdits accords. Peut-être, le Gouverne¬ 
ment russe, redoutant l’effet que leur révélation produirait ici, a-t-il jugé 
plus prudent de ne pas en instruire son Ambassade à Vienne. 
Comme l’écrit notre Ambassadeur à Constantinople, ces accords ont 
peu d’importance en eux-mêmes, l’expérience démontrant qu’ils ne ré¬ 
sisteraient pas à l’épreuve des faits. Mais, le jour où ils seront connus, 
l’Autriche-Hongrie y verra plus qu’une tentative de revanche de la Russie 
contre l’annexion de la Bosnie-Herzégovine. Si ces accords n’étaient que 
cela, ils devraient être publics; or le mystère qui les entoure leur donnera 
le caractère d’une sombre machination contre le Cabinet de Vienne. Les 
relations austro-russes deviendront alors aussi difficiles qu’en 1908. 
Selon le degré de tension qui en résultera, nous devrons ou non nous en 
féliciter. Pour concilier, en effet, l’intérêt de la paix générale et celui qui 
s’attache pour nous à nourrir l’alliance franco-russe par la rivalité 
austro-russe, nous devons souhaiter voir les rapports des Cabinets de 
Vienne et de Saint-Pétersbourg se maintenir à égale distance entre l’en¬ 
tente et la crise. 
On peut regretter que les accords serbo-bulgares aient été conclus sous 
les auspices de la seule Russie et que la France et l’Angleterre en aient 
seulement été avisées. Leur intervention leur eût assuré un droit de 
contrôle et une garantie contre la politique obscure et fébrile de M. Sa- 
zonoff. D’un autre côté, mieux vaut, je crois, ne pas être associé à la 
responsabilité d’une pareille politique. En outre, la prudence nous con¬ 
seille de rester en dehors de toutes tractations politiques avec le Tsar 
Ferdinand. En nous y mêlant, nous nous exposerions à souffrir de sa 
duplicité plus que nous ne serions à même d’y remédier. 
C’est du moins la conclusion qu’impose le souci de nos bonnes rela¬ 
tions avec l’Autriche. A ce point de vue, je signalerai l’intérêt qu’il y a,, 
si, comme l’indiquent certaines informations, un emprunt bulgare doit 
être conclu à Paris, à éviter l’apparence de tout lien entre cette opéra¬ 
tion et la politique russo-bulgaro-serbe. 
18S 
Saint-Aulaire.
	        
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