Volltext: Diplomatische Geheimakten aus russischen, montenegrinischen und sonstigen Archiven (Band II 1929)

A mes questions sur la teneur de ces arrangements, le Ministre a 
répondu: 
1. Qu’il ne sagit, bien entendu, que d’une alliance strictement défen¬ 
sive entre les deux parties contractantes; 
2. Oue les Puissances d’où pourrait venir l’agression ne sont pas 
nommées; 
3. Que le premier arrangement ne contient pas de discernement con¬ 
cernant le cas où il y aurait rupture du statu quo sans agression, et que 
le second arrangement, qui porte que les parties contractantes ne doivent 
rien entreprendre sans l’avis de la Russie, s’appliquerait à ce cas. 
M. Sazonoff a ajouté: «Remarquez que la Russie n’a pris elle-même 
aucun engagement.» «Mais que ferez-vous, lui ai-je demandé, dans les 
cas prévus par votre questionnaire du i4 février?» — «Il va de soi, m’a 
répondu le Ministre, que S’il y avait soit rupture du statu quo, démarche 
active de l’Autriche en Albanie ou dans le Sandjak, soit agression d’une 
puissance contre l’un des petits Etats balkaniques, notre opinion publique 
s’agiterait et nous ne pourrions rester indifférents. C’est tout ce que 
l’on peut dire à l’avance. La portée de notre intervention, les démarches 
à effectuer ou les mesures à prendre dépendraient des circonstances. 
En tout cas, nous entrerions en conversation avec vous avant toute dé¬ 
cision.» Comme je rappelais que nous avions nous-mêmes toujours inter¬ 
prété notre alliance en ce sens que toute initiative non prévue par le 
pacte primitif impose aux deux aliés l’obligation préalable de se con¬ 
certer dans ce cas, le Ministre des Affaires étrangères m’a dit qu’il ne 
pouvait y avoir aucun malentendu et que la remise de son questionnaire, 
de même que la communication qu’il venait de nous faire au sujet de 
l’arrangement serbo-bulgare, étaient des preuves évidentes de ses in¬ 
tentions. 
Je me suis référé, en outre, aux entretiens qui ont eu lieu en décembre 
1895, janvier 1896, entre le Prince Lobanof et M. de Montebello. M. Sa¬ 
zonoff en avait certainement connaissance. 
Le Ministre a repris: «Heureusement la situation se présente sous un 
jour beaucoup moins inquiétant qu’il y a deux mois; l’Autriche a fait 
des déclarations satisfaisantes et rien n’indique actuellement qu’elle 
veuille agir en Albanie ou rentrer dans le Sandjak. Je m’en tiens à ces 
constatations sans préjuger l’avenir. L’horizon s’est également éclairci 
du côté de la Turquie. Les jeunes Turcs paraissent avoir compris les 
périls que leurs divisions, en présence de l’étranger, faisaient courir à 
l’Empire et à leur parti. Ils se sont ressaisis, leur succès électoral semble 
certain, et la crise intérieure, envisagée dans mon questionnaire, n’appa- 
rait plus comme probable. D’autre part, le rappel de M. Tcharikoff a 
été pour les Jeunes Turcs un avertissement salutaire. Assim bey m’a 
envoyé son secrétaire intime pour me dire, de sa part, en présence de 
l’Ambassadeur de Turquie, que l’amitié de la Russie lui était plus pré¬ 
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