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les armes pour marcher à la position en avant des 
Quatre-Bras, avoit été arrêté par la canonade qui s’é- 
toit fait entendre sur son flanc droit et par les rap¬ 
ports qu’il avoit reçus; que les deux armées anglo- 
hollandoise et prusso-saxonne avoient déjà opéré leur 
réunion aux environs de Fleuras; que dans cet état 
de choses s’il continuoit son mouvement il serait 
tourné; que du reste il étoit prêt à exécuter les or¬ 
dres que l’Empéreur lui enverrait, aussitôt qu’il con- 
noitroit ce nouvel incident. L’Empéreur le blâma 
d’avoir déjà perdu huit heures; ce qu’il prétendait 
être un nouvel incident existait depuis la veille; 
il lui réitéra l’ordre de se porter en avant des Qua¬ 
tre-Bras et qu’aussitôt qu’il aurait pris position il eut 
à détacher une colonne de huit mille hommes d’in¬ 
fanterie avec la division de cavalerie de Lefebre-Des- 
nouettes et vingt-huit pièces de canons par la chaus¬ 
sée des Quatre-Bras à Namur; qu’elle quitterait cette 
chaussée au village de Marbais pour attaquer les hau¬ 
teurs de Bry sur les derrières de l’armée ennemie; 
ce détachement parti il lui resterait encore dans sa 
position des Quatre-Bras trente deux mille hommes 
et 80 pièces de canons ce qui était suffisant pour te¬ 
nir en échec les cantonnemens de l’armée anglaise qui 
pouvaient arriver dans la journée du 16. Le Maréchal 
Ney reçut cet ordre à onze heures et demie, il étoit avec 
son avant-garde près de Frasnes, il devait avoir pris à 
midi sa position en avant des Quatre-Bras: or des Qua- 
tres-Bras aux hauteurs de Bry il y a quatre mille toises, 
la colonne qu’il détacherait sur les derrières du Ma¬ 
réchal Blucher devait donc arriver avant deux heures 
au village de Marbais. La ligne qu’occupait l’armée