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que la vigilance des Agents français et russes s’exerce à Vienne; il n’est 
pas moins nécessaire qu’elle s’applique à dépister les intrigues des Etats 
balkaniques, dont l’activité turbulente risque d’entrainer, par contre-coup, 
une action de l’Autriche-Hongrie dans le Sandjak. L’appel à l’Europe 
devrait se produire aussitôt que le statu quo de la Péninsule serait menacé 
par le fait d’un des Etats slaves; ce serait trop tard de n’en appeler à 
l’Europe que pour répondre à une action subséquente du Cabinet de 
Vienne.» 
M. Iswolsky a reconnu la justesse de mon argumentation et m’a pro¬ 
mis de la faire connaître au Ministre des Affaires étrangères de l’Em¬ 
pereur. Vous voudrez bien vous en inspirer pour vos entretiens avec 
M. Sazonoff. Raymond Poincaré. 
Nr. 574. 
M. Jules Cambon, Ambassadeur de France à Berlin, 
àM.Raymond Poincaré,Président du Conseil,Ministre 
des Affaires étrangères.1) 
Berlin, le i5 mai 1912. 
Le Chargé d’affaires de Serbie1 2) qui rentre de Belgrade est venu me 
voir. Il m’a parlé de la situation des Balkans. Les agitations qui com¬ 
mencent en Albanie sont inquiétantes, mais d’après lui l’accord le plus 
complet existe entre la Serbie, la Bulgarie et la Grèce. Ces puissances 
seraient résolues à ne rien faire qui puisse troubler les Balkans, mais 
elles agiraient de concert si la situation était modifiée. 
Jules Cambon. 
Nr. 575. 
M. de Saint-Aulaire, Chargé d’affaires de France à 
Vienne, à M. Raymond Poincaré, Président du Conseil, 
Ministre des Affaires étrangères.3) 
Vienne, le 16 mai 1912. 
J’ai pris connaissance avec beaucoup d’intérêt des renseignements très 
confidentiels que Votre Excellence a bien voulu m’adresser le 8 de ce 
mois sur la conclusion de deux accords secrets entre la Serbie et la 
Bulgarie. 
1) Livre Jaune, 1912. I. Nr. 36. 
2) Boghitchévitch. 
3) Livre Jaune, 1912. I. Nr. 37. 
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