Volltext: Diplomatische Geheimakten aus russischen, montenegrinischen und sonstigen Archiven (Band II 1929)

cieuse que tout. La Porte nous a donné les apaisements nécessaires en 
ce qui concerne Ourmia. Enfin, j’ai été frappé de la confiance avec 
laquelle Busani, membre chrétien du Comité Jeune-Turc, m’a parlé des 
efforts que ferait son parti pour assurer aux Chrétiens de toute race en 
Macédoine un meilleur traitement.» 
Il résulte bien nettement de cet exposé qu’il y a, dans les rapports 
russo-turcs, comme me l’a dit Turkhan pacha dans une conversation ré¬ 
cente, une détente très marquée. 
M. Sazonoff pense que l’on peut envisager des perspectives encore 
meilleures au point de vue russe. Il a en effet ajouté: «On a traité de 
chimérique l’idée d’une fédération balkanique,, mais vous voyez qu’elle 
est en marche. Je n’exclus pas, dans l’avenir, la possibilité d’une adhésion 
de la Turquie elle-même.» 
En terminant, le Ministre m’a prié de nouveau de vous dire qu’il 
désirait que nos conversations restassent secrètes. 
Ces conclusions se dégagent de ce que m’a dit M. Sazonoff : 
1. Il adhère à notre interprétation de l’alliance, en ce sens que toute 
initiative non prévue par le pacte primitif doit être précédée d’une con¬ 
versation entre les deux Gouvernements: s’il y a entente, l’alliance pro¬ 
duit ses effets; dans le cas contraire, l’initiative est aux seuls risques 
du Gouvernement qui la prend. 
2. La Russie ne poursuit aucune aventure dans les Balkans. Elle veut 
le maintien du statu quo, et c’est pour cela qu’elle s’attache avant tout à 
contenir d’une part l’Autriche et, d’autre part, la Turquie. J’ai toujours 
indiqué que c’était le véritable objectif de son rapprochement avec l’Italie. 
C’est aussi celui de la fédération balkanique qu’elle essaie de réaliser. 
Dans les deux cas, elle emploie les mêmes méthodes: entente italo-russe 
se transformant en une entente austro-hongroise-italienne-russe; entente 
des petits Etats balkaniques entre eux, à laquelle on offrirait à la Turquie 
d’adhérer ultérieurement. 
Et toutes ces ententes se feraient sur la base du statu quo. 
3. Mais si ces efforts échouaient, si le statu quo ne peut être maintenu, 
la Russie ne laissera jamais régler en dehors d’elle les grandes questions 
de l’Orient. 
Ces conclusions ressortent si clairement du langage de M. Sazonoff et 
sont en même temps si conformes à l’intérêt comme aux traditions de la 
politique russe que nous pouvons, à mon avis, les considérer comme 
traduisant exactement la pensée du Gouvernement impérial. Il me semble 
non moins certains que notre intérêt, à tous les points de vue, serait 
de donner à la Russie notre complet concours pour le maintien du 
statu quo. 
C’est seulement en recherchant un semblable terrain d’entente entre 
les deux Gouvernements et en continuant nos conversations dans des 
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