Volltext: Band II. (II. / 1919)

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Annexe 1. 
Déclaration de l’Assemblée nationale. 
(Samedi le 6 septembre 1919.) 
L’Assemblée Nationale de la République de 
l’Autriche Allemande prend acte du rapport 
du Chancelier d’État sur la manière dont 
se sont passées les négociations à St. Germain 
ainsi que sur leurs résultats. 
L’Assemblée Nationale proteste solenelle- 
ment par devant le monde tout entier contre 
les dispositions du Traité de Paix, qui, sous le 
prétexte de protéger l’indépendance de l’Autriche 
Allemande, prive le peuple autrichien allemand 
de son droit de disposer de lui-même, lui refuse 
de voir réalisé son ardent désir de réunion avec 
la terre maternelle de l’Allemagne, désir con¬ 
stituant une nécessité vitale, économique, intel¬ 
lectuelle et politique. L’Assemblée Nationale ex¬ 
prime l’espoir que, aussitôt que la paix aura 
dissipé l’esprit d’animosité et de rancune natio¬ 
nale provoqué par la guerre, on ne continuera 
pas, grâce à l’intervention de la Société des 
Nations, à refuser au peuple allemand le droit 
à son unité et à sa liberté nationales, droit 
accordé a tous les autres peuples. 
C’est avec la plus douloureuse amertume 
que l’Assemblée Nationale proteste contre l’arrêt 
des Puissances alliées et associées, arrêt mal¬ 
heureusement irrevocable, en vertu duquel trois. 
millions et demi d’Allemands des pays des 
Sudètes sont violemment séparés des Allemands 
des Alpes, ayant formé avec eux depuis des 
siècles une unité politique et économique. Par 
le dit arrêt, ils sont privés de leur liberté natio¬ 
nale et soumis à la domination étrangère d’un 
peuple qui, dans ce même Traité de Paix, se 
reconnaît leur ennemi. 
Dépourvue de tout pouvoir pour détourner 
ce désastre et pour épargner à l’Europe les 
troubles inévitables devant découler de cette 
offense aux droits les plus sacres d’une nation, 
l’Assemblée Nationale de l’Autriche Allemande 
charge, par devant l’histoire, de la responsabilité 
de cette décision la conscience des Puissances 
qui, défiant nos avis les plus sérieux, la mettent 
à exécution. 
L’Assemblée Nationale peut se prévaloir 
de l’assentiment de tous les citoyens de ce pays 
et se fait l’interprète du cri émanant de leurs 
cœurs en devant par devant le monde civiljsé 
tout entier ses plaintes et protestations' contre 
l’arrêt par lequel les Allemands du Tyrol du Sud 
sont arrachés à leur seule et unique patrie, le 
Tyrol, les séparant du reste des Allemands des 
Anlage 1. 
Beschluh der Nationalversammlung. 
(Samstag, den 6. Septeurber 1919.) 
Die Nationalversammlung der RepublikDeutsch- 
osterreich nimmt den Bericht des Staatskanzlers 
über den Verlauf und die Ergebnisse der Verhand- 
lungen von St. Germain zur Kenntnis. 
Die Nationalversammlung erhebt vor aller 
Welt feierlich ihren Protest dagegen, dah der 
Friedensvertrag von St. Germain unter dem Nor¬ 
mande, die Unabhangigkeit Deutschosterreichs zu 
schützen, dem deutschosterreichischen Volke sein Selbst- 
bestimmungsrecht nimmt, ihm die Erfüllung seines 
Herzenswunsches, seine wirtschaftliche, kulturelle und 
politische Lebensnotwendigkeit, die Vereinigung mit 
dem deutschen Mutterlande verweigert. Die National¬ 
versammlung spricht die Hoffnung aus, dah, sobald 
der Friede den Geist nationaler Gehassigkeit und 
Feindseligkeit, den der Krieg hervorgerufeu Hat, 
überwunden haben wird, der Mlkerbund auch dem 
deutschen Volke das Recht aus Einheit und Freiheit 
der Nation, das er allen anderen Volkern gewàhrt, 
nicht dauernd verweigern werde. 
In schmerzlicher Enttauschung legt sie Ber- 
wahrung ein gegen den leider unwiderruflichen 
Beschluh der alliierten und assoziierten Machte, 
dreieinhalb Millionen Sudetendeutsche von den 
Alpendeutschen, mit denen sie seit Jahrhunderten 
eine politische und wirtschaftliche Gemeinschaft 
bilden, gewaltsam loszureihen, ihrer nationalen Frei¬ 
heit zu berauben und unter die Fremdherrschaft 
eines Volkes zu stellen, das sich in demselben 
Friedensvertrag als ihr Feind bekennt. 
Ohne allé Macht, dieses Unheil abzuwenden 
und Europa die unvermeidlichen Wirren zu er- 
sparen, die aus dieser Versündigung an dem hei- 
ligsten Rechte einer Nation erwachsen müssen, legt 
die deutschüsterreichische Nationalversammlung die 
geschichtliche Verantwortung fur diesen Ratschluh 
auf das Gewissen jener, Machte, die ihn trotz unserer 
ernstesten Warnungen vollziehen. 
Die Nationalversammlung weih sich eins mit 
allen Bürgern dieses Landes und spricht aus ihrer 
aller Herzen, wenn sie über die Abtrennung der 
Deutschen Südtirols von ihrem einheitlichen Heimat- 
lande Tirol, von den übrigen deutschen Alpen- 
landen und damit von ihrer Nation vor der ge- 
samten Kulturwelt Klage und Protest erhebt. Sie 
weist angesichts ihres Vorschlages, das Land mili-
	        
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